07 Déc2022
Les principales dérives d’une vision partagée : Voici les erreurs à ne pas commettre !
Publié
dans Management par la qualité
Le visioning peut apporter le souffle nécessaire à la mise en place d’une démarche qualité, mais un certain nombre de dérives fréquentes seront à éviter :
- Une vision intellectuelle ou émotionnelle : Le danger serait de transformer le processus de visioning en un exercice purement intellectuel, ou bien ne plus savoir faire la différence entre la réalité et l’imaginaire, ou entre l’émotion profonde et l’agitation émotionnelle.
- Une vision monochrome : Dans ce cas, plus le leader a une personnalité forte, plus il aura tendance à tirer la couverture à lui, en colorant systématiquement la vision selon sa préférence. C’est pourquoi plus son style est fort et ses préférences marquées, plus la personne devra se mettre à l’écoute de ceux qui peuvent compenser ses « démesures ».
- Une vision figée : Celle qui serait poursuivie sans relâche, comme une idée fixe ou une obsession. Si l’on gagne parfois par détermination et persévérance seul contre tous, il est rare de l’emporter sur la réalité en dernier ressort. Il faut non pas partir d’une idée fixe, mais d’un sentiment intérieur fort. Elle serait une vision qui ne capte à l’extérieur que ce qui l’arrange, et qui se coupe de nouveaux captages, donc de la vie, et par-là même du succès.
- Une vision sans évolution personnelle : Il s’agit ici de bien voir le futur, ce qui oblige à se transformer, d’abord pour accepter d’autrui les feed back qui nous dérangent, ensuite parce qu’elle n’est rien sans son application dans la réalité quotidienne de l’établissement. On ne peut aller plus loin que là où l’on est soi-même parvenu. L’établissement dédaignera allègrement les patients si l’on dédaigne ses collaborateurs. Qui veut offrir une vision très ambitieuse, doit développer une qualité de personnalité à la hauteur de la qualité de vision recherchée. Certains managers continuent d’affiner leur vision en oubliant que la performance dépendra aussi de leur transformation à eux.
- La crise d’identité : Il est fréquent que les professionnels se demandent si tous les efforts qui leurs sont demandés valent bien la peine d’être engagés. A trop insister sur le seul « patriotisme d’établissement », les structures oublient d’encourager l’attachement de chaque salarié à son métier ou à son service, et ouvrent donc la porte à tous les « drames » lorsqu’on décide des regroupements ou des fermetures de services. Aussi tous les établissements qui jouent sur la fierté d’appartenance (à laquelle la vision contribue fortement) doivent-elles anticiper pour ne pas créer de traumatisme dangereux, tant chez ceux qui partent que chez ceux qui restent. Il est important que les professionnels ne se laissent pas « embarquer » dans un grand dessein hospitalier sans développer simultanément un solide projet personnel.