Comment repérer les 8 pièges de la communication ? Attention à la manipulation …

L’ancien schéma émetteur/récepteur est aujourd’hui totalement dépassé. Voici ce qu’il faudrait absolument éviter de faire…

  • Le tout premier piège à éviter est de considérer la communication comme étant une « transmission linéaire ». Au contraire, il s’agit d’un système qui n’entre pas dans une logique unique de cause à effet.
  • Le deuxième piège à contourner consiste à communiquer en « dissonance », c’est-à-dire d’émettre un discours en contradiction avec ses intentions, en supposant que l’interlocuteur ne s’en rendra pas compte. Cela est risqué car rare sont ceux qui n’entendent pas la dissonance. Les équipes savent parfaitement percevoir si le discours sonne faux, même sans disposer des informations nécessaires pour lire en profondeur la situation. C’est pourquoi la hiérarchie à tout intérêt à dire la vérité, quitte à parler moins, plutôt que de s’étendre sur des mensonges. Elle risque de s’aliéner les équipes qui ne lui pardonneront pas une telle erreur et lui retireraient leur confiance.
  • Le troisième piège que sont les « jeux de pouvoirs », autre détournement de la communication se divisent en deux catégories : L’autoritarisme et la manipulation. Pour imposer ma loi, j’ai deux possibilités :
    • Soit, je dicte ma volonté à l’autre, et il doit faire ce que je lui dis. J’instaure typiquement une relation d’autorité.
    • Soit, je joue à être ouvert à tout prix, comme si l’autre devait l’être aussi en retour. Dans ce jeu de pouvoir je n’écoute pas l’autre, même quand je joue la disponibilité.
  • Le quatrième piège est « l’admiration » ou la « dépréciation » de soi. L’autosatisfaction pousse l’individu tellement centré sur lui-même à ne plus écouter les autres, tandis que l’auto dépréciation pousse l’individu à garder systématiquement la position basse en mettant l’autre en position haute.
  • Le cinquième piège est la « victimisation ». La position de victime attise ce que l’on appelle « le triangle dramatique » ou triangle de Karpmann. Ce triangle est formé d’un persécuteur, d’une victime et d’un sauveteur qui permutent à tour de rôle.
  • Le sixième piège est la « projection ». En groupe comme entre deux individus, les « lunettes » que chacun porte et qui déforment la réalité perçue sont un autre piège courant dans la communication. Projeter consiste à prêter à autrui ses propres besoins, idées, aspirations, frustrations, défauts.
  • Le septième piège à repérer sera le « brouillage ». La communication peut être aussi perturbée par des brouillages volontaires ou « écrans de fumée », émis par celui qui ne souhaite pas être découvert. Inutile d’essayer de comprendre la signification du message qui vous est adressé : pour votre interlocuteur, le jeu consiste précisément à ne pas être compris.
  • Le huitième piège est la « perversité ». La première perversité consiste à jouer l’imprévisibilité dans le but de déstabiliser l’interlocuteur. L’individu s’attachera en permanence à « casser » brutalement la communication pour la recréer aussitôt (douche écossaise). Plus pervers encore est celui qui s’évertuera à mettre son partenaire en colère tout en demeurant très calme.

 

En se gardant de telles pratiques, autant que faire se peut, il est important de pouvoir les localiser chez l’autre, les désamorcer au plus vite afin de restituer le dialogue sur un mode « adulte/adulte », dans un souci de transparence, d’honnêteté, de simplicité et d’efficacité.

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