Les évaluations externes dans le secteur Médico-social
Madame Bourguignon : « Ce chantier va notamment concerner le référentiel de l’évaluation de la qualité des établissements et services médico-sociaux (ESMS) ». Celui-ci « va être publié », assure-t-elle. Ouf, elle nous rassure. Elle sait que le Conseil Constitutionnel a repoussé sine die la publication du manuel qui devait paraitre début 2022 après deux ans de gestation ? Elle sait que la HAS a publié un courrier qui précise en introduction : « Nous, membres de la CSMS, prenons acte de l’annulation par le conseil constitutionnel de l’amendement posant la base légale de l’ensemble du dispositif d’évaluation via notamment l’accréditation des organismes en charge de réaliser les évaluations dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux à partir des outils et méthodes produits par la HAS ».
Quant à notre truculent 1er ministre, dont je salue (sans humour) le volontarisme, ose dire « il faudra évoluer vers des procédures qui s’apparentent davantage à celles du secteur sanitaire ». Il plaide pour des contrôles « plus nombreux » et « plus performants ». Il ne croit pas si bien dire puisque concernant l’Evaluation, le nouveau manuel qu’avait préparé la HAS pour le secteur Médico-social était dans l’inspiration, le fond et la forme, le même que celui du Sanitaire… Comme c’est dommage que sa publication soit reportée… Bon sang, mais c’est bien sûr, les évaluateurs externes, demain feront les contrôles, payés par les établissements, puisque les ARS n’ont ni le temps ni les moyens de le faire…
Je suis abasourdi par cette mascarade, et ce désaveu du travail de la HAS.