Version 6 du 19 septembre 2024.*
PROMOTION DE LA BIENTRAITANCE
Au terme de la formation, les participants :
- Connaissent les notions de bientraitance et de maltraitance, leur traduction juridiques et leurs enjeux éthiques.
- Se sont approprié les différents outils de l’HAS et de la FORAP.
- Sont capables d’évaluer leurs pratiques et de mesurer les écarts avec les recommandations.
- Peuvent contribuer à l’élaboration et à la diffusion de recommandations réalistes et adaptées aux prises en charge.
- Peuvent contribuer à la satisfaction des critères 3.2-04 « L’établissement veille à la bientraitance. » et 3.2-05 « L’établissement participe à la lutte contre les situations et actes de maltraitance dont ont été victimes les patients.«
- La durée de la formation sera de 2 à 3 journées consécutives.
JOUR 1 : MATIN
1 – LES SOURCES DE LA BIENTRAITANCE
- Aperçu historique de la notion de bienfaisance, citée dans le rapport Belmont de 1979.
- La notion de bienveillance, plus récente dans sa déclinaison professionnelle.
- La notion de mère « suffisamment bonne » développée par le pédopsychiatre Donald Winnicott.
- L’héritage de Carl Rogers et ses enseignements en matière de communication.
- La notion de sollicitude, développée principalement par le philosophe Paul Ricœur.
- La notion de care Les trois vecteurs privilégiés de la reconnaissance, selon Axel Honneth : l’attention affective, l’accès égal aux droits et l’estime sociale.
- Le concept de bien-traitance, qui voit le jour dans les années quatre-vingt-dix au sein du comité de pilotage ministériel de « L’opération pouponnières ».
2 – BIENTRAITANCE : DÉFINITIONS
- De la prévention de la maltraitance à la promotion de la bientraitance.
- Aspects fondamentaux.
- Bientraitance et dignité.
3 – LE CADRE LÉGISLATIF
- Déclaration Universelle des droits de l’homme (10 décembre 1948) à l’ONU.
- Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, 2000.
- Loi n°2002.2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale.
- Loi informatique et libertés du 6 janvier 1978.
- Loi Kouchner du 4 mars 2002 Loi du 15 juillet 2008 relative aux archives hospitalières.
- Loi du 11 août 2011 dite Fourcade Hospitalisation sous contrainte.
4 – APPORT D’OUTILS D’ANALYSE
- Les outils de la HAS, contrôle et auto-évaluation.
- Les outils de la FORAP.
Les recommandations de la HAS :
- Repère 1 : L’usager co-auteur de son parcours.
- Repère 2 : La qualité du lien entre professionnels et usagers.
- Repère 3 : L’enrichissement des structures et des accompagnements par toutes les contributions internes et externes pertinentes.
- Repère 4 : Le soutien aux professionnels dans leur démarche de bientraitance.
- Les notions d’éthique, de morale et de déontologie.
JOUR 1 : APRÈS-MIDI
5 – IDENTIFICATION DES PRATIQUES MALTRAITANTES ET DES ACTES DÉVALORISANTS
- Les paroles dévalorisantes ou maladroites…
- Les gestes brusques, inadaptés.
- Les soins négligés ou inadaptés.
- Les restrictions aux libertés de circuler.
- La douleur, l’angoisse déniée.
- Les dérives dans l’organisation.
- Le manque d’information.
6 – GESTION D’UNE SITUATION DE CRISE : LES COMPORTEMENTS DIFFICILES ET LES ACTIONS POSSIBLES
- Savoir maîtriser une situation de crise.
- Savoir sortir d’une situation bloquée.
- Identifier ses propres ressentis et rester calme.
- Appliquer les techniques et stratégies pour se protéger (diversion…).
- Savoir faire appel à un tiers.
- La question de l’isolement, de la contention.
- Les limites d’action du personnel.
7 – MISE EN PLACE UNE DYNAMIQUE DE LA BIENTRAITANCE
- Le lien entre bientraitance et valorisation de l’autonomie.
- Les composantes physiques et psychiques de l’autonomie.
- La notion d’autonomie chez le patient hospitalisé.
- La connaissance du patient : comprendre la variabilité des situations individuelles.
- Améliorer ses attitudes pour une relation bien traitante.
- Appliquer les principes de la relation apaisée.
- Situer la relation sur une échelle opposition-coopération.
- Adapter sa communication au profil du patient : verbal, non verbal.
- Appliquer les règles de négociation.
- Analyser et anticiper ses propres réactions, connaître ses limites.
- Comprendre l’impact du stress et de la fatigue dans la qualité des relations.
- Le travail en équipe pluridisciplinaire.
- Identifier les situations sensibles.
- Réflexion sur l’organisation du travail et ses contraintes en milieu hospitalier.
JOUR 2 :
Mettre en place une organisation et des pratiques conformes aux objectifs de prévention de la maltraitance et amener les professionnels à réfléchir sur les risques spécifiques aux prises en charge assurées dans leur établissement.
1 – DÉMARCHE INSTITUTIONNELLE DE PRÉVENTION
- Fixer des responsabilités précises à tous les professionnels.
- Aménager des rythmes et une organisation du travail permettant un accompagnement continu et fiable des usagers.
- Définir des modalités d’échange et de coordination entre les métiers.
- Veiller à ce que le règlement de fonctionnement soit garant des libertés fondamentales.
- Mettre en place des dispositifs d’analyse des pratiques.
- Promouvoir un dispositif qui permette un regard extérieur sur l’établissement.
2 – DES OUTILS À L’APPUI DE LA DÉMARCHE DE PRÉVENTION
- Élaborer un dossier avec les informations essentielles concernant chaque usager.
- Formaliser avec les professionnels les conduites à tenir en cas de maltraitance constatée ou relatée.
- Formaliser avec les professionnels les outils de recueil et de traitement des plaintes, des réclamations et des événements indésirables.
- Formaliser avec les professionnels la procédure de gestion de crise.
3 – UN ACCOMPAGNEMENT QUI MET EN VALEUR LES RESSOURCES DES PROFESSIONNELS
- Prendre en compte le risque d’usure professionnelle.
- Informer l’encadrement des recours et personnes ressources auxquels adresser les professionnels rencontrant des difficultés personnelles.
- Adopter une démarche d’analyse et d’échange autour des conduites violentes éventuelles des usagers à l’égard des professionnels.
4 – UN ENCADREMENT PRÉSENT ET ENGAGÉ
- Veiller à la présence régulière et impliquée de l’encadrement pour déployer une vigilance au quotidien.
- Mettre en œuvre un encadrement qui fasse référence en matière de respect du droit et des personnes.
- Garantir la réactivité de l’encadrement.
- Positionner l’encadrement au regard des violences entre les usagers.
5 – UN TRAITEMENT ADAPTÉ À LA GRAVITÉ DES FAITS
- Être réactif à chaque fait de maltraitance.
- En cas d’énonciation de maltraitance grave, avérée ou supposée, recueillir les faits, protéger et accompagner la victime présumée.
- Signaler les faits aux autorités de contrôle et à la justice.
- Mettre en place des mesures disciplinaires.
6 – UNE COMMUNICATION AUTOUR DES FAITS DE MALTRAITANCE AVÉRÉE
- Informer le représentant légal des faits de maltraitance.
- Informer l’usager victime et/ou son représentant légal.
- Mettre en place une information ciblée auprès des autres usagers et un dispositif d’aide.
7 – SUIVI ET PÉDAGOGIE AUPRÈS DES PROFESSIONNELS
- Restituer l’énonciation du fait de maltraitance dans le cadre de la loi et du projet d’établissement.
- Mettre en place une communication et un accompagnement adaptés.
- Solliciter éventuellement une aide extérieure pour accompagner le déploiement d’une nouvelle dynamique.
- Réunir les professionnels pour procéder à l’analyse de l’évènement dans le cadre du retour d’expérience.
Le dispositif pédagogique de formation action proposé, sera adapté autant que nécessaire aux acquis et aux besoins des participants.
JOUR 1
- Apport cognitif
- Présentation des différentes recommandations de bonnes pratiques : HAS, FORAP.
JOUR 2
- Mise en situation collective et individuelle de la cartographie des risques.
- Mise en évidence des écarts entre les bonnes pratiques et la réalité.
- Analyse de situations réelles : Cartographie et analyse des causes sytémiques ou profondes.
- Formalisation d’actions correctives et actualisation des dispositifs de prévention.
- Élaboration d’une charte de la bientraitance.
- Cartographie des connaissances.
- Présentation animée (PowerPoint).
- Support de prise de notes structurées associé à la présentation pédagogique.
- Documentation technique de référence.
- Exemples et supports électroniques réutilisables.
- Remise de la documentation produite en séance.
- Écoute et prise en compte des acquis des participants préalables à la formation.
- Écoute et prise en compte des attentes des participants au début de la formation.
- Écoute active des participants tout au long du programme et adaptation aux demandes exprimées.
- Évaluation « à chaud » des acquis, de la satisfaction des participants et du commanditaire au terme de la formation.
- Évaluation à 6 mois / 1 an, des acquis de la formation et de la mise en œuvre effectives de ces méthodes et outils proposés.
- Personnels soignants.
- Cadres de soins.
- Tous professionnels participant à la prise en charge des patients.
- Représentants des usagers.
- Le budget pédagogique sera établi sur demande, en fonction de la durée et de l’effectif à former au programme de formation requis par l’établissement.